Biotraitements
Les différents traitements biologiques mis en place sur le site de Feyzin (69) permettent d’abattre les teneurs en polluants organiques. Selon les teneurs et les besoins, les matériaux impactés peuvent subir un bioventing ou une phytodégradation selon la destination de valorisation prévue (respectivement la cimenterie ou l’aménagement paysager).
Le traitement biologique consiste à utiliser des organismes vivants (micro-organismes ou végétaux) dans le but de dégrader les polluants organiques présents dans les matériaux en traitement.
Bioventing
Le principe du bioventing ou “biopile ventilée” est de créer, à l’aide d’une turbine connectée au réseau de drain qui parcours l’andain, une dépression dans les matériaux. Cette dépression conduit à une oxygénation des terres grâce au flux d’air créé, ce qui permet d’obtenir des conditions favorables (milieu aérobie) pour la dégradation des polluants organiques (HCT, HAP, COHV, BTEX) par les bactéries.
L’action des bactéries sur ce type de polluant se traduit par la dégradation des chaînes carbonées : plus courtes et donc plus légères, les chaînes carbonées sont volatilisées et captées par les drains. Le flux d’air aspiré du tas sera dirigé dans un filtre à charbon actif qui absorbera les polluants volatils résiduels.
Le bioventing est destiné aux matériaux qui présentent une pollution organique ou mixte (organique/inorganique) et destinés pour la cimenterie. Grâce à ce type de traitement, réalisé sur 3 à 6 mois, il est possible d’abattre les teneurs en polluants organiques afin de respecter le cahier des charge de la valorisation cimenterie.
Rhizodégradation
La phytoremédiation définit l’ensemble des traitements biologiques basés sur l’utilisation des plantes. Selon le type de plante et le type de polluant, différents processus peuvent alors intervenir : extraction, dégradation ou encore stabilisation/immobilisation.
La rhizodégradation, ou “dégradation en zone racinaire”, se base sur l’activité des micro-organismes dans le système racinaire de la plante pour dégrader les polluants. Ici, la plante sélectionnée est la Luzerne (medicago sativa) dont le système racinaire est particulièrement développé et permet de dégrader les polluants organiques (HCT, HAP, COHV, BTEX).
Ce traitement biologique, entrepris sur 1 à 2 ans, est approprié pour des matériaux avec une pollution organique faible et avec des propriétés agronomiques favorables. À l’issue de ce processus, les matériaux traités sont destinés à la valorisation en terres fertiles.